Enée

Qui est Enée ?

     Du grec Aineias et du latin Aeneas, Enée est un demi-dieu. On le retrouve parmi les héros de la guerre de Troie. Son histoire est l’élément central de l’Enéide de Virgile.

Liens de parenté et épisodes de son histoire :

     Fils de la déesse Vénus et du mortel Anchise, prince de Troie, il est lui-même l’un des chefs de la ville.

La fuite de Troie : au moment où la ville de Troie est perdue et en flamme, prise par les Achéens, Enée part avec son père sur son dos et son fils Ascagne(aussi nommé Iule) à ses côtés. Cette scène est très souvent représentée.

Plusieurs exemples de représentation de ce thème :

BLONDEL M.-J., Enée portant son père Anchise, 1803, huile sur toile, Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts, Paris (France), http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Blondel_En%C3%A9e_portant_Anchise.JPG

BLONDEL M.-J., Enée portant son père Anchise, 1803, huile sur toile, Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts, Paris (France), lien image wikicommons

 

 Dans cette œuvre on peut voir Enée portant sur son épaule son père Anchise et tenir par la main son fils Ascagne. Enée, malgré sa nudité, porte des attributs de guerrier (casque et arme). La position de leurs jambes montre qu’ils se pressent. A l’arrière plan, on peut un rougeoiement  qui se détache du fond sombre, et de la fumée, allusion à la ville de Troie en train de brûler.

 

 

 

 

LEPAUTRE P., Enée et Anchise c.1697, marbre, 264 × 114 × 110 cm, Musée du Louvre (aile Richelieu), Paris (France), http://commons.wikimedia.org/wiki/File:En%C3%A9e_%26_Anchise_Lepautre_Louvre_M.R.2028_noir.jpg

LEPAUTRE P., Enée et Anchise, c.1697, marbre, 264 × 114 × 110 cm, Musée du Louvre (aile Richelieu), Paris (France), lien image wikicommons

Sur cette sculpture on peut voir Anchise portant son père entre ses bras. Ici Enée est totalement vêtu en guerrier.

De plus, Enée tient dans sa main gauche une statuette. Il s’agit du Palladium (ou Palladion). Il s’agit de la statue d’une naïade nommée Pallas, compagne de jeu d’Athéna avant qu’elle ne la tue malencontreusement. Elle réalisa alors une statue à son effigie. Un jour, Jupiter fit tomber du ciel cette statue et elle se retrouva à Troie, où elle protégea la ville. Ulysse la vola afin de pouvoir prendre la ville, mais le mythe romain explique qu’Enée la récupéra et l’emporta avec lui en Italie, d’où sa présence sur cette statue.

                                                                                                                                                                                                                S’en suit un long périple. Enée et les Troyens qui sont partis avec lui se dirige vers l’Italie par la mer, mais la déesse Junon provoque une tempête car elle ne veut pas qu’ils construisent une nouvelle cité en Italie. C’est à ce moment là que Neptune, supplié par Vénus (voir la catégorie Neptune), calme les eaux et leur permet de faire escale à Carthage. Enée y rencontre la reine Didon, qui tombe amoureuse de lui. Cependant, Enée est rappelé à ses obligations par Mercure et il repart en mer, laissant Didon. Cette dernière restée seule, elle se suicide.

En arrivant en Italie, ils sont accueillis par Latinus, roi du Latium – une région de l’Italie -. Ce dernier propose à Enée d’épouser sa fille Lavinia, alors qu’elle était jusque là promise à Turnus, roi d’un royaume voisin. Junon poussa Turnus à déclarer a guerre à Enée, mais c’est Enée qui en sortit  victorieux.

Enée à Rome :

     Enée était un personnage important à Rome sous l’Antiquité, car Jules César se disait descendant de la déesse Vénus par le biais d’Enée, ce qui donnait un certain prestige à sa famille et leur assurait un lien avec une divinité.

Attributs : tenue de guerrier, son père sur son épaule (récurrent), le Palladion.

Sources : Homère, Iliade. Hésiode, Théogonie. Virgile, Enéide.

Webographie :

Le grenier de Clio :  Enée, [en ligne], <http://mythologica.fr/grec/enee.htm>, consulté le 8 avril 2014.

Insecula, Enée et Anchise, [en ligne], <http://www.insecula.com/oeuvre/O0000013.html>, consulté le 8 avril 2014.

Célie Pernet.

Anchise

Qui est Anchise ?

     Anchise est un beau et jeune mortel, descendant de Tros, le fondateur de Troie.

Vénus et Anchise :

     Vénus l’aperçoit un jour qu’il se trouve sur le mont Ida avec son troupeau et en tombe amoureuse. Elle se pare de ses plus beaux habits et bijoux et se fait passer pour une mortelle afin de le séduire. Elle se fait passer pour la fille du roi de Phrygie et dit à Anchise qu’elle souhaite devenir son épouse. Anchise prépare une couche couverte de peau d’ours et de lion et l’y conduit. Le lendemain matin, elle lui dévoile sa véritable nature de déesse et lui annonce qu’ils auront un fils, Enée, promis à de grandes choses.

Elle ajoute qu’elle reviendra lui confier l’enfant quand il aura grandi, mais qu’il doit promettre de ne pas se vanter de son aventure auprès des autres hommes et de ne pas révéler qu’elle sera la mère de cet enfant, sous peine de subir la colère de Jupiter.

Un jour, alors qu’il était ivre avec les autres hommes du village, il raconta tout. Jupiter, pour punir le jeune homme de sa vantardise, le frappa d’un éclair et l’estropia.

Un exemple de représentation :

 CARRACHE Annibal, Vénus et Anchise, palais Farnèse, http://denudees.files.wordpress.com/2013/02/25-venus-anchise.jpg

CARRACHE Annibal, Vénus et Anchise, palais Farnèse, lien image

     Cette fresque du palais Farnèse représente la scène qui se déroule le lendemain matin. On distingue assez facilement Vénus : la femme au corps pratiquement nu et accompagnée d’un petit personnage ailé : Eros. L’homme en train de lui mettre sa chaussure est moins facile à identifier, mais si on regarde les détails du décor qui les entoure, on peut distinguer sur la gauche des vêtements et des bijoux accrochés à une chaise, qui font écho à ceux dont s’est parée Vénus pour séduire Anchise. De plus, une peau de lion dépasse du lit et retombe entre les pieds d’Anchise, rappelant la couche préparée par Anchise. Donc si au premier abord on ne reconnaît pas forcément le jeune homme, les détails de la scène nous éclair sur le mythe représenté.

 

Sources antiques : Virgile, Eneide (III).

Bibliographie/Webographie :

Theoi Greek Mythology : Aphrodite loves 2, [en ligne], <http://www.theoi.com/Olympios/AphroditeLoves2.html>, consulté le 28 mars 2014.

iversalis, « ANCHISE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 13 avril 2014. URL : http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/anchise/

 

Célie Pernet