La naissance de Vénus

     Le mythe de la naissance de Vénus est sans aucun doute l’un des plus connus la concernant. En effet, celui-ci nous est raconté par Hésiode dans La Théogénie, oeuvre importante retraçant la naissance du monde et des dieux de l’Olympe.

C’est dans les vers consacrés à la naissance d’Aphrodite (Vénus pour les romains) que l’on apprend qu’elle est née de la Mer et du membre d’Ouranos. Ouranos – le Ciel -, et Gaïa – la Terre -, dont l’union engendra les Titans, les Cyclopes et les Cents-bras. Ouranos, méprisé ses enfants, voulu les supprimer mais, soutenue par leur mère,  le Titan le plus jeune, Cronos, voulu se venger de son père. Lors de ce conflit, il coupa le membre de son père et son sexe fût  jeté  à la mer. Celle-ci devint féconde, et de l’écume – aphros en grec- , née Aphrodite.  Elle est ensuite emmenée vers les rivages de Chypre et elle est accueillie par trois Heures.

BOTTICELLI, La naissance de Vénus, v.1485, tempera, 184,5X285,5 cm, Gallerie des offices, Florence (Italie)

BOTTICELLI, La naissance de Vénus, v.1485, tempera, 184,5X285,5 cm, Gallerie des offices, Florence (Italie)

     La naissance de Vénus de Botticelli, est une oeuvre très connue de ce mythe. Elle reprend  la Vénus anadyomène, c’est a dire sortie des eaux. On voit une femme au centre de l’oeuvre,  elle est nue tout en ce cachant les parties intimes, cette iconographie est appelée la Vénus pudica.

Elle se tient  debout dans une coquille saint-jacques et elle est poussée vers le rivage. A gauche dans les airs et dans un tourbillon de roses un couple de personnes, enlacées et ailés, il s’agit de Zéphyr (dieu du vent) et de sa femme Chloris. Puis à droite une femme qui est, cette fois-ci, habillée d’une robe blanche avec des motifs floraux et elle tend vers Vénus un drap rouge, lui aussi, à motif floraux. Cette femme est l’une des trois Heures. Cette iconographie de la naissance de Vénus respecte le récit d’Hésiode mais aussi de l’Hymne d’Homère à Vénus. En effet, dans ce dernier, il présente Zéphyr comme étant le vent qui pousse la Vénus vers le rivage.

Il faut voir dans cette composition une conception néoplatonicienne de l’Amour. Le peintre utilise Vénus déesse de l’Amour charnel pour, ici, prôner l’Amour spirituelle et divin par la contemplation de la Beauté. On nous présente dans cette oeuvre une Vénus céleste, propre aux néoplatoniciens.

Bibliographie/Webographie :

Le Louvre, « La naissance d’Aphrodite »

AIGUILLON Catherine,(élève lycée Claudel), « Analyse de la peinture : La naissance de Vénus de Sandro BOTTICELLI(avant 1499) »

Marine Auffray.