Vénus la déesse de l’Amour et de la Beauté.

     Vénus, ou Aphrodite pour les grecs, est connue pour être la déesse de l’Amour et de la Beauté. Elle est l’une des déesses les plus influentes de la Mythologie et sa figure est souvent utilisée pour symboliser de l’amour et de la beauté, et être le canon féminin idéal.

C’est une déesse qui depuis son origine est  en lien avec la fécondité et  le charme, mais elle sera aussi associée à d’autres valeurs et prendra un caractère extrêmement complexe chez les romains, notamment en devenant déesse protectrice ou mère d’une dynastie. Il existe alors de nombreuses représentations de Vénus. C’est en l’assimilant à Aphrodite qu’elle prend son caractère de déesse de l’Amour et de la Beauté.

       Le mythe du Jugement de Pâris souligne la beauté exeptionnelle de Vénus

Source :

Centre régionale de documentation pédagogique de l’Académie de Versailles , Mythes et Mythologie, « Vénus »

Comment reconnaître Vénus?

     Pour reconnaître Vénus dans l’iconographie, il faut connaitre ses attributs. Ses attributs sont des objets, animaux, personnes, formes, et couleurs qui sont reliés directement à la personne même de Vénus, pour le symbole qu’ils émettent.

Elle est toujours représentée nue ou fortement dénudée et parfois dans des pauses qui lui sont particulières comme pour la Vénus pudica, qui est la Vénus cachant son sexe et sa poitrine.

Elle est aussi très souvent accompagnée d’un petit angelo qui est Cupidon ou Eros. Il est le symbole même de l’Amour. Il peut réprésenter l’amour charnel ou l’amour spirituel dans une conception néo-platonicienne.

La couleur rouge est aussi un de ces attributs, il rappelle la passion de l’amour et donc l’amour charnel.

Les attributs de Vénus

     Il sera question dans cet article de rassembler les nombreux attributs de Vénus et tenter d’en donner une explication ou interprétation. Les attributs sont des objets, des plantes, des animaux qui représentent  un symbole  et qui sont en lien avec la vertu du personnage en question. Il sont parfois très nombreux, comme dans notre cas,  et nous aide dans l’iconographie à donner une interprétation et un sens. Ils apparaissent et sont ajoutés suivant les époques.

La couronne d’or :

     Dans la source, L’hymne d’Homère à Venus : « Je chanterai la belle Vénus à la couronne d’or », la couronne d’or qui est considéré comme le premier attribut de Vénus.

Les fleurs et la perle :

     Si Vénus est la déesse de l’amour et de la beauté, elle est également la déesse printanière En effet, le printemps est une saison bien connue pour être celle des amours. Il parait alors tout naturel que cet élément lui soit décerné, d’autant plus, le printemps est le symbole même de renaissance et ainsi de régénération. Cette renaissance est liée en partie à la nature, qui après plusieurs mois d’hibernation renaît, les premiers bourgeons apparaissent, les fleurs éclosent (etc.). De plus, l’acte de fécondation symbolique qui a fait naitre Vénus est liée a la saison du Printemps qui comme nous venons de le voir est une saison liée au réveil de la nature.

De ce fait, certaines fleurs sont des attributs de Vénus. La rose rouge, emblème de l’amour y est bien sûr présente et en transformant le mot on y découvre Eros.

La marguerite est très importante également puisque cette fleur fait allusion au nom de Vénus. En effet, en latin margaris veut dire perle, or la perle est aussi un attribut de notre déesse de la Beauté soulignant ainsi son aspect érotique. La perle représente à la fois l’idée de fécondité et de pureté.

La myrte fait également partie des fleurs accompagnant la Vénus sous forme de couronne ou de ceinture de myrte. Elle est, elle aussi, a nouveau en lien avec l’amour puisqu’elle est le symbole d’amour et du désir.

BOTTICELLI, La naissance de Vénus, v.1485, tempera, 184,5X285,5 cm, Gallerie des offices, Florence (Italie)

BOTTICELLI, La naissance de Vénus, v.1485, tempera, 184,5X285,5 cm, Gallerie des offices, Florence (Italie)

Le coquillage :

     Le coquillage est un symbole de l’Antiquité qui renvoie au sexe féminin, car certains coquillages ont par leur forme une ressemblance avec celui-ci. De plus, dans le mythe de La naissance de Vénus, elle transporté par les eaux dans un coquillage, telle une perle.

La pomme : L’attribut de la pomme apparait dès l’Antiquité. Elle était aussi présente sur la monnaie romaine avec Vénus Victrix qui tenait une pomme. Mais sans doute cette pomme renvoie au trophée donné par Pâris dans le Jugement de Pâris, afin de la désigner comme étant la plus belle des femmes.

Vénus D'Arlers , Musée du Louvre, [en ligne]

Vénus D’Arlers , Musée du Louvre, [en ligne]

La colombe :

Il est l’oiseau de la Vénus et c’est au  Moyen-âge qu’il prend le symbole de la luxure. Ainsi la Vénus accompagné de cet oiseau blanc souligne l’amour et les désirs charnels.

Dans les Métamorphoses D’Apulée au livre VI , il indique qu’elles étaient au nombre de quatre et élevaient le char de la Vénus.

SUSTRIS , Vénus et l'Amour  Paris, musée du Louvre  (Inv. 1978)

SUSTRIS , Vénus et l’Amour
Paris, musée du Louvre
(Inv. 1978) [en ligne]

Le cygne :

Le Cygne apparait dans les Métamorphoses d Ovide au livre X. On sait seulement qu’il est l’animal qui fût attelé au char de Vénus.

PISTOXENOS,  Médaillon d'un kylix, Aphrodite sur son cygne v. 460 av JC, British museum  [en ligne]

PISTOXENOS, Médaillon d’un kylix, Aphrodite sur son cygne v. 460 av JC, British museum [en ligne]

 Les attributs de la Vénus ne sont pas seulement composés d’objets, de plantes et d’animaux. De nombreuses représentations figurent des personnages accompagnant la déesse et qui constituent un attribut de celle-ci.

Les Grâces où Charités :

     Pour les philosophes platoniciens et néoplatoniciens actifs à Florence dans les dernières années du XVe siècle -Ficin étant le chef d’école- les Grâces où Charités sont avant tout un symbole de la Renaissance, mais également les suivantes de Vénus.

En effet, les trois Grâces sont les suivantes et compagnes de Vénus, elles sont d’ailleurs très souvent représenter en train d’aider Vénus à faire sa toilette. Les néoplatoniciens florentins, pensent que l’unité de Vénus s’exprime dans la trinité des Grâces, dès lors elles seraient une expression de Vénus, incarnant et matérialisant trois aspects de la déesse.

Selon l’iconographie Antique, la pose que prennent ces trois personnages dans les représentations picturales ou sculpturales, voulaient suggérer le concept d’équilibre en rapport avec l’idée de libéralité, c’est-à-dire entre l’acte de donner et l’acte de recevoir. Mais pas seulement, puisque c’est aussi en rapport avec l’amour. Si l’on en croit  les interprétations néoplatoniciennes, les Grâces incarnent trois caractéristiques de Vénus, trois concepts qui sont : la Chasteté, la Beauté et la Volupté.

Ainsi, les trois Grâces étant les trois suivantes de Vénus, dès lors acquièrent ses attributs tels que la myrte, la pomme, la rose, collier de perle… Mais également le statut de déesse de la Beauté.

RAPHAEL, Les Trois Grâces, 1503-08, Musée Condé, http://www.domainedechantilly.com/domaine-de-chantilly/musée-condé-château/galeries/chefs-doeuvre/les-trois-grâces.

RAPHAEL, Les Trois Grâces, 1503-08, Musée Condé, lien

Eros

     Eros est ce petit garçon ailé qui accompagne très souvent la Vénus. Il est considéré comme étant son fils, et il est souvent nominé « Cupidon ». C’est un personnage complexe qui représente l’amour charnel, mais il peut aussi représenter l’amour céleste sous d’autres formes et suit donc la pensée néo-platonicienne.

LOTTO Lorenzo, Venus et Cupidon , s.n, new York Metropolotan Museum of Art [en ligne]

LOTTO Lorenzo, Venus et Cupidon , s.n, new York Metropolotan Museum of Art [en ligne]

Bibliographie/Webographie :

Cours d’Iconographie Profane à l’Université Panthéon-Sorbonne.

AGHION I., BARBILLON Cl. et LISSARRAGUE L., Héros et dieux de l’Antiquité, Paris, Flammarion, 2012.

De TERVARENT Guy, Attributs et symboles dans l’art profane [en ligne] <http://books.google.fr/books?id=s_BnmrAKRRUC&pg=PA364&lpg=PA364&dq=attribut+pomme+V%C3%A9nus&source=bl&ots=Zs_hBVMG-r&sig=OnRZRgBTKS5GeA6pK-FAzWZyrKU&hl=fr&sa=X&ei=EO9KU_fjBsva0QX854GgDA&ved=0CDoQ6AEwAQ#v=onepage&q=attribut%20pomme%20V%C3%A9nus&f=false&gt; p. 107-134-366> (consulté le 13/04/2014).

Caroline Cohen et Marine Auffray.

Les diverses représentations de Vénus

     Si Vénus est la déesse de l’Amour et de la Beauté, elle dispose d’une large gamme d’attributs – décrits dans la partie Comment reconnaître Vénus ? – qui vont fournir, depuis la Grèce antique jusqu’au XXe siècle, une importante source d’inspiration pour les artistes, qu’ils soient peintres, sculpteurs…

Il s’agira dans cet article, d’évoquer, de décrire, et ainsi de voir les diverses iconographies qui se sont formées autour de la déesse Vénus à travers les siècles.  En effet, les représentations de Vénus sont tout aussi nombreuses que les sources la concernant. De ce fait, nous nous intéresserons à :

  • Vénus céleste
  • Vénus genetrix
  • Vénus populaire ou Vénus pandemia
  • Vénus victrix
  • Vénus à sa toilette
  • Vénus marine
  • Vénus pudica
  • Vénus  endormie ou au repos

Nous essayerons, dans la mesure du possible, d’illustrer cet article d’images.

Vénus céleste : 

     L’iconographie de la Vénus Céleste se reconnait facilement par les divers éléments qui la compose, à savoir : la pomme, la fleur de pavot, le signe du pôle, mais aussi par un sceptre et des étoiles. Elle peut être représentée avec des ailes.

Selon les philosophes néoplatoniciens Vénus représente la beauté divine et est le lien entre les ciels et la terre d’où son nom Vénus céleste mais également Vénus terrestre.

Vénus populaire ou pandemia  :

     La Vénus populaire est l’incarnation même de l’amour dit « charnel ». Elle peut être représentée avec un bouc, voir même être en train de le chevaucher ou le tenant par les cornes.

GLEYRE Charles, Vénus pandemos, 1852-53, h/t, http://en.wikipedia.org/wiki/File:Charles_Gleyre_-_Venus_Pandemos.jpg.

GLEYRE Charles, Vénus pandemos, 1852-53, h/t, http://en.wikipedia.org/wiki/File:Charles_Gleyre_-_Venus_Pandemos.jpg.

Anonyme, Aphrodite pandémos ou Epitragia, figurine en terre cuite grecques, Musée du Louvre, http://www.insecula.com/oeuvre/photo_ME0000052822.html.

Anonyme, Aphrodite pandémos ou Epitragia, figurine en terre cuite grecques, Musée du Louvre, http://www.insecula.com/oeuvre/photo_ME0000052822.html.

Vénus genetrix :

     Vénus genetrix signifie « Vénus mère ». La déesse est ici représentée le plus souvent avec de large hanche symbole de fécondité chez la femme comme en témoigne ces deux sculptures.

D’après les sources littéraires, nous savons que Jules César avait un lien particulier avec Enée se disant être son descendant. Enée étant un héros troyen ayant pour parent Vénus et Anchise -voir l’article sur Enée. Ainsi, il introduit lui-même cette figure de Vénus en tant que déesse de la maternité, mais également du foyer, rendant ainsi hommage à la Vénus Génitrice.

 

KALLIMACHOS, Vénus genetrix, Ier-IIe siècle, statue en marbre, Metropolitan Museum of Art, http://www.insecula.com/oeuvre/O0009229.html.

KALLIMACHOS, Vénus genetrix, Ier-IIe siècle, statue en marbre, Metropolitan Museum of Art, http://www.insecula.com/oeuvre/O0009229.html.

Vénus victrix

     Tout d’abord, le terme de victrix signifie « victorieux ». Ainsi Vénus victrix signifierait la Vénus victorieuse. Ce nom aurait été attribué par César durant son règne, pour désigner ses propres soldats à la fameuse bataille de Pharsale en 48. av J.-C. De plus, celui-ci fit construire un temple spécialement dédié à la vénus Victorieuse à Pompée, lui rendant hommage.

Cette représentation de Vénus a fait l’objet de nombreuses iconographiques tant en sculpture qu’en peinture, ainsi que sur les monnaies antiques.  Les attributs  permettant de la reconnaître sont les suivants :  elle peut être munie d’une pair d’ailes ou bien porter un casque. Le plus souvent, Vénus victrix est vêtue qu’en partie, permettant ainsi de voir son corps. Les iconographies connues peuvent également lui attribuer une couronne ou encore une trompette.

La Vénus victorieuse connait un véritable retentissement. Elle a souvent l’objet d’appropriation, son visage s’en voit changer pour prendre l’apparence des souveraines européennes, Pauline Bonaparte en étant l’exemple parfait.

Monnaie romaine, Jules César vs Vénus Victorieuse, 44 av. J-C., http://www.cngcoins.com/Coin.aspx?CoinID=160418.

Monnaie romaine, Jules César vs Vénus Victorieuse, 44 av. J-C., http://www.cngcoins.com/Coin.aspx?CoinID=160418.

 

Vénus à sa toilette :

     Sous cette appellation de Vénus « à sa toilette » se cache en réalité d’autres appellations. En effet, ce terme peut englober la déesse comme sortant du bain,  la montrant en train de s’essuyer, de cacher son sexe (Vénus pudica) ou certaines parties de son corps comme les seins ; ou à l’inverse se montrant entièrement dénudée.

La Vénus à sa toilette est un excellent prétexte pour représenter un corps féminin -qu’il soit partiellement ou entièrement nu- faisant ainsi l’objet d’un véritable sujet pouvant avoir une connotation érotique. De plus, Vénus est la Déesse de la l’amour et de la beauté, ses courbes, ses formes généreuses, incarnent ainsi et de manière plus globale le modèle absolu du corps féminin.

 

BOUCHER François, La toilette de Vénus, 1751, h/t, 85 x 108 cm, Metropolitan Museum of Art, http://www.insecula.com/oeuvre/O0026920.html.

BOUCHER François, La toilette de Vénus, 1751, h/t, 85 x 108 cm, Metropolitan Museum of Art, http://www.insecula.com/oeuvre/O0026920.html.

 

COYSEVOX Antoine, Vénus accroupie, 1685-86, marbre, Musée du louvre, http://www.insecula.com/oeuvre/O0000061.html.

COYSEVOX Antoine, Vénus accroupie, 1685-86, marbre, Musée du louvre, http://www.insecula.com/oeuvre/O0000061.html.

Vénus marine :

     La Vénus marine désigne la naissance de Vénus – voir l’article La naissance de Vénus. La particularité de la Vénus marine est que sa représentation depuis la Grèce antique jusqu’à nos jours fait toujours l’objet de représentation. L’iconographie la concernant et la plus largement représentée est une Vénus nue, debout sur un coquillage, jaillissant des flots.

Celle-ci peut être également accompagnée de putti c’est-à-dire des petits anges tournoyant au-dessus ou autour de notre déesse, ou communément appelés des « amours ». Les naïades peuvent également présent lors de d’illustrations, puisque se sont des divinités des eaux. Les tritons aussi peuvent présider Vénus, se sont des divinités marine. Bien sûr, ils existent d’autres divinités liées à la mer accompagnant la déesse.

CABANEL Alexandre, Naissance de Vénus, 1863, h/t, 1.30 x 2.25 cm, Musée d'Orsay, http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Naissance_de_V%C3%A9nus_(Cabanel), ©photo musée d'Orsay / rmn.

CABANEL Alexandre, Naissance de Vénus, 1863, h/t, 1.30 x 2.25 cm, Musée d’Orsay, lien image , ©photo musée d’Orsay / rmn.

     Cette représentation de Vénus marine par Cabanel, peintre du XIX siècle, est l’exemple même d’une iconographie propre à son époque. En effet, Vénus est représentée allongée, entourée de putti. De plus, il est important de souligner qu’à cette époque, le nu féminin se devait d’être allongée, à la différence de la Vénus Botticelli, où notre Vénus est debout sur un coquillage poussée par le vent Zéphyr sur le rivage et faisant voler la belle chevelure de notre déesse symbole de féminité.

BOTTICELLI, La naissance de Vénus, v.1485, tempera, 184,5X285,5 cm, Gallerie des offices, Florence (Italie)

BOTTICELLI, La naissance de Vénus, v.1485, tempera, 184,5X285,5 cm, Gallerie des offices, Florence (Italie), lien image

Vénus endormie, au repos :

     Vénus endormie ou au repos est la représentation de la déesse allongée. Cette position n’apparaît qu’à partir de la Renaissance est sera beaucoup reprise au XIXe siècle, où là-encore elle est un prétexte à la représentation d’un nu féminin à connotation érotique. Vénus endormie permet de figurer à la fois la beauté, mais également l’amour spirituel, ainsi que l’amour charnel.

 

GIORGIONE, Vénus endormie, 1508-10, h/t, 108.5 × 175 cm, Gemäldegalerie Alte Meister, http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Giorgione_-_Sleeping_Venus_-_Google_Art_Project_2.jpg.

GIORGIONE, Vénus endormie, 1508-10, h/t, 108.5 × 175 cm, Gemäldegalerie Alte Meister, http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Giorgione_-_Sleeping_Venus_-_Google_Art_Project_2.jpg.

TITIEN, Vénus d'Urbino, 1538, h/t, Galerie des Offices, http://www.insecula.com/oeuvre/O0024552.html.

TITIEN, Vénus d’Urbino, 1538, h/t, Galerie des Offices, http://www.insecula.com/oeuvre/O0024552.html.

     Ainsi, à travers les diverses représentations de Vénus que nous venons de voir, d’évoquer et de décrire, nous comprenons donc que Vénus au-delà du simple mythe et légendes qui lui sont attribués, constitue un véritable canon esthétique à travers les siècles. En effet, si à l’époque antique on représentait la déesse marine debout, il n’en est pas de même au XIXe siècle ou le nu féminin est davantage apprécié allongé.

Vénus permet d’identifier les époques à travers les différentes figurations, mais également les les goûts esthétiques qui incarnent des générations de peintres, de sculpteurs, d’artistes en général. On peut dès lors observer à travers ses iconographies l’évolution d’une société, de ses moeurs, ses tabous et son histoire.

Bibliographie/Webographie :

AGHION I., BARBILLON Cl. et LISSARRAGUE L., Héros et dieux de l’Antiquité, Paris, Flammarion, 2012.

Ciné Club de Caen. Vénus à sa toilette. {En ligne}<http://www.cineclubdecaen.com/peinture/peintres/velazquez/venusasonmiroir.htm&gt; (consulté le 24/04/2014).

Dico perso. Vénus. <http://www.dicoperso.com/term/adb1aeb1acabac5f,,xhtml> (consulté le 21/03/2014).

Caroline Cohen.

La naissance de Vénus

     Le mythe de la naissance de Vénus est sans aucun doute l’un des plus connus la concernant. En effet, celui-ci nous est raconté par Hésiode dans La Théogénie, oeuvre importante retraçant la naissance du monde et des dieux de l’Olympe.

C’est dans les vers consacrés à la naissance d’Aphrodite (Vénus pour les romains) que l’on apprend qu’elle est née de la Mer et du membre d’Ouranos. Ouranos – le Ciel -, et Gaïa – la Terre -, dont l’union engendra les Titans, les Cyclopes et les Cents-bras. Ouranos, méprisé ses enfants, voulu les supprimer mais, soutenue par leur mère,  le Titan le plus jeune, Cronos, voulu se venger de son père. Lors de ce conflit, il coupa le membre de son père et son sexe fût  jeté  à la mer. Celle-ci devint féconde, et de l’écume – aphros en grec- , née Aphrodite.  Elle est ensuite emmenée vers les rivages de Chypre et elle est accueillie par trois Heures.

BOTTICELLI, La naissance de Vénus, v.1485, tempera, 184,5X285,5 cm, Gallerie des offices, Florence (Italie)

BOTTICELLI, La naissance de Vénus, v.1485, tempera, 184,5X285,5 cm, Gallerie des offices, Florence (Italie)

     La naissance de Vénus de Botticelli, est une oeuvre très connue de ce mythe. Elle reprend  la Vénus anadyomène, c’est a dire sortie des eaux. On voit une femme au centre de l’oeuvre,  elle est nue tout en ce cachant les parties intimes, cette iconographie est appelée la Vénus pudica.

Elle se tient  debout dans une coquille saint-jacques et elle est poussée vers le rivage. A gauche dans les airs et dans un tourbillon de roses un couple de personnes, enlacées et ailés, il s’agit de Zéphyr (dieu du vent) et de sa femme Chloris. Puis à droite une femme qui est, cette fois-ci, habillée d’une robe blanche avec des motifs floraux et elle tend vers Vénus un drap rouge, lui aussi, à motif floraux. Cette femme est l’une des trois Heures. Cette iconographie de la naissance de Vénus respecte le récit d’Hésiode mais aussi de l’Hymne d’Homère à Vénus. En effet, dans ce dernier, il présente Zéphyr comme étant le vent qui pousse la Vénus vers le rivage.

Il faut voir dans cette composition une conception néoplatonicienne de l’Amour. Le peintre utilise Vénus déesse de l’Amour charnel pour, ici, prôner l’Amour spirituelle et divin par la contemplation de la Beauté. On nous présente dans cette oeuvre une Vénus céleste, propre aux néoplatoniciens.

Bibliographie/Webographie :

Le Louvre, « La naissance d’Aphrodite »

AIGUILLON Catherine,(élève lycée Claudel), « Analyse de la peinture : La naissance de Vénus de Sandro BOTTICELLI(avant 1499) »

Marine Auffray.